Le Mot du Président
Si depuis 70 ans maintenant la SaFT existe, alors la démonstration est faite que les buts de cette association voulus par ses fondateurs correspondaient à une réalité, une attente.
En effet, les habitants du pays de Tronçais ont une notion très forte d’appartenance et d’appropriation de la forêt. Nombre d’entre eux ont ainsi adhéré à la SaFT tout au long de ces années.
Les adhérents sont la force de l’association et permettent de jauger sa représentativité. Ce sont donc les adhérents qui ont permis d’instaurer un dialogue avec le gestionnaire qu’est l’ONF. Ce sont également les adhérents qui sont les porteurs des questions que nous devons poser à l’administration. Ce sont les adhérents qui par leur expertise ont permis de faire grandir la connaissance de la forêt comme dans le domaine de l’archéologie. Et l’on pourrait multiplier les exemples.
C’est ainsi que dès 2009, la SaFT est en première ligne pour travailler sur le dossier de la labellisation de Tronçais en tant que forêt d’exception, label qui sera finalement obtenu en 2017, puis renouvelé en 2022.
La SaFT a aussi évolué en souhaitant être reconnue comme acteur de la protection de l’environnement. C’est à ce titre que lui fut accordé ce label dans les année 90 et que le 1er août 2023, Madame le préfet de l’Allier, signait l’arrêté préfectoral portant agrément de la SaFT au titre de la protection de l’environnement.
Aujourd’hui, les combats sont nombreux. La SaFT est totalement impliquée avec les acteurs de forêt d’exception. La SaFT s’est également investi dans la rénovation des fonts et le repeuplement des ronds. La SaFT s’intéresse également aux paysages autour de la forêt lorsqu’ils sont mis en danger par des projets de parcs éoliens ou solaires.
Mais le combat majeur réside dans le changement climatique et son impact sur la forêt. Il s’agit de nous assurer que l’ONF n’applique pas de manière dogmatique à la forêt de Tronçais les mêmes règles que celles mises en place pour la chênaie centre atlantique mais qu’elle intègre bien l’aspect exceptionnel de cette forêt.
Aujourd’hui l’ONF coupe ou fait couper beaucoup d’arbres dépérissant. Le visage de notre forêt évolue très vite. Nous devons bâtir la forêt dans laquelle nos petits-enfants pourront continuer de s’émerveiller.
Michel ADRIEN