La vie de Charles-Louis Philippe

Parti pour être ingénieur, l’enfant de Cérilly éprouve une vive attirance pour la littérature encouragé par son condisciple à Moulins, le jeune Marcel Ray, tous deux pensionnaires au Lycée Banville.

En premier il se voue à la poésie, ensuite il se consacre à l’écriture romanesque. Après une période de ” vaches maigres” à Paris, il est reçu à un concours administratif de la Ville de Paris et travaille à la Mairie du 4eme arrondissement. Il y habite également surtout dans l’île St Louis près de l’eau et des arbres qui lui rappellent sa chère forêt de Tronçais. En effet son coeur reste à Cérilly, plusieurs de ses ouvrages ont pour cadre la “Petite Ville”. Il s’inspire de la vie quotidienne des artisans de son quartier, – la Croix Blanche – : “la Mère et l’Enfant”, un hommage à l’amour maternel, “le Père Perdrix”, inspiré par la vie du voisin, le forgeron, “Charles Blanchard”, proche de l’enfance de son père.

La vie parisienne lui inspire le reste de son oeuvre, avec le souci constant de ” rester du côté des pauvres”. Là réside son originalité: mettre son imagination et sa plume au service de ceux que “La Belle Epoque ” laisse de côté …. il le fait avec ” le regard pénétrant du coeur”.

André Gide, Léon-Paul Fargue, Jean Giraudoux, Marguerite Audoux (Sancoins), Emile Guillaumin (Ygrande), Valery Larbaud (Vichy) resteront ses amis et admirateurs, fidèles au delà de la mort qui selon l’expression de Paul Claudel, son voisin et ami, “l’arrache en pleins fruits” à 35 ans, en 1909. Il fut l’un des fondateurs de la NRF (devenue les éditions Galimard).